Métier
Imprimeur 3 D H/F

Les médias – presse, télévisions,  magazines – nous ont fait découvrir cette technique:  l’impression 3D. Une technique qui connaît un développement soutenu et que de nombreux secteurs d’activités utilisent. Parmi ceux qui sont le plus fréquemment cités, l’aérospatial - aéronautique, la santé, l’automobile et même le bâtiment, sans oublier que le grand public se l’approprie également, et que, de son côté, l’éducation l’utilise pour des projets éducatifs auprès des jeunes. Retenons enfin, le développement de services Impression 3 D ouverts à travers le pays aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises. 

En quoi consiste cette technique ?

 l’impression 3 D ou « Additive Manufacturing » permet de créer des objets, des pièces, des prototypes à partir d’un ordinateur connecté à une imprimante. Celle-ci va déposer couche après couche, de la résine, des plastiques, des métaux des polyamides pour concrétiser en 3 dimensions le l’objet dont on avait réalisé la modélisation numérique. Les logiciels installés permettent de préparer un fichier 3 D et de positionner la pièce sur un espace dédié del’imprimante qui contrôle ensuite l’ensemble du processus de fabrication de l’objet.  L’imprimeur 3D a donc l’ensemble de ce processus de fabrication à maîtriser aussi bien sous l’angle des opérations successives à accomplir que du matériel à préparer et du suivi de la réalisation. 

Une annonce de recrutement d’un Imprimeur 3 D détaille la mission de ce professionnel (rattaché au responsable R&D et Industrialisation et en contact avec les clients) ; nous en présentons les principales composantes qui permettent de mieux identifier ses connaissances et savoir faire: 

-Réaliser la modélisation numérique des objets à l'aide des logiciels de Conception Assistée par Ordinateur (CAO) après réception des dessins ;

-Exporter les fichiers 3D, effectuer les corrections et vérifications de conception nécessaires

-Réaliser l'impression des pièces et garantir la qualité des impressions;

-Assurer la caractérisation des objets, développer des tests adaptés aux besoins

-Assurer la maintenance de premier niveau de l’imprimante et décrire tout dysfonctionnement ;

-Créer des procédures et modes opératoires liés à l'utilisation des équipements

-Maintenir le contact avec des clients extérieurs et rendre compte à sa hiérarchie;

- Effectuer une veille technologique sur les équipements et plus généralement sur l’impression 3 D
Cette liste de tâches nous permet d’esquisser l’un des portraits robots de l’impression 3D, notamment celui qui se trouve au services des départements de R&D et d’études ayant comme objectif de créer et de tester des prototypes, d’être à la disposition de clients (d’entreprises) n’ayant pas investies dans l’impression 3 D. 

Quelles formations permettent d’être compétent pour exercer ce métier ?

Si nous nous intéressons aux jeunes adultes ainsi qu’aux adultes en cours de carrière, aux demandeurs d’emploi, la formation professionnelle continue leur apportera la possibilité de devenir Imprimeur 3 D. Voici, pour illustrer, un programme de formation proposé par L’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers de Lille (ENSAM) il est composé de 4 modules courts de 4 à 5 jours chacun:

• l’impression 3D: une révolution en cours;

• la fabrication numérique: l’analyse du retour d’expériences;

• la chaîne numérique : Du scan 3D à l’impression 3D ;

• Repenser ses conceptions avec l’impression 3D Accessible à des professionnels de divers secteurs d’un niveau Bac + 2 possédant une expérience de plusieurs années dans le design d’objet, l’informatique, la conception d’espaces, la chaine graphique et motivés pour être un des acteurs de la chaîne numérique  de la nouvelle économie productive; ces profils ont de vrais atouts pour réussir. 

Quels parcours pour les plus jeunes ? 

Cette activité professionnelle se situe au confluent de plusieurs disciplines - l’informatique pour les logiciels mobilisés- le génie mécanique et productique ;- les sciences et génie des matériaux - le design de produits. Des BTS, des DUT préparent les étudiants à ces sciences et disciplines; ils ouvrent donc les portes des programmes de spécialisation identifiés ci-dessus (ceux de l’ENSAM de Lille) ou d’autres qui peuvent avoir vu le jour dans différentes régions du pays. Différentes licences professionnelles, des bachelors (comme le bachelor en édition numérique, le Bachelor Informatique et réseaux, le Bachelor Design option Design graphique/Design d’espace, le bachelor Concepteur 3D- vFX) peuvent se révéler particulièrement intéressants et abordent l’une des thématiques qui se  trouvent à la base de cette activité. Aussi, à l’instar de leurs aînés expérimentés ils possèdent toutes les bases pour s’engager dans cette activité dont tous les prévisionnistes s’accordent à penser que le développement de l’impression 3 D à un avenir constitué de très belles années.  

Pour accéder à ces enseignements supérieurs, le Bac s’impose. Il est possible de citer au-delà du Bac S les bacs technologiques Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable STI2D ou Sciences et technologies du design et des arts appliqués STD2A. Quelques bacs pro peuvent aussi ouvrir les portes d’un parcours conduisant au métier d’Imprimeur 3 D: le Bac pro Informatique systèmes électroniques numériques; le Bac Pro Productique mécanique, les Bacs Pros des métiers d’Art et du Design.

Les lycéens peuvent ainsi mieux apprécier les diverses propositions de parcours qu’ils leur faut effectuer pour exercer une activité professionnelle en développement. Une activité qui permet d'avoir de nombreuses relations de travail au sein d'un entreprise en même temps que des contacts extérieurs diversifiés. Des relations qui peuvent être synonymes de grandes satisfactions professionnelles.